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Dernière mise à jour : il y a 3 jours


Il est des pays où, après une semaine de travail,  les hommes se rassemblent à cheval pour parcourir des sentiers puis des rues de villages où la population les attend : c’est la cabalgata !


Il est des heures où les hommes, tout vêtus de blanc et coiffés de « paja », enfourchent des chevaux de paso pour exprimer leur culture et leur art.


Il est des instants où assister à de telles chevauchées pince votre cœur : la beauté des pasos et de leurs harnachements traditionnels, le bonheur des « jinete » qui se fondent avec leur monture, leurs vêtements immaculés et impeccables, le bruit de liberté que sonnent des dizaines de sabots sur le bitume, autant de manifestations qui écrasent la vanité de notre monde moderne et défient sa déliquescence et ses laideurs.



L’homme livre son osmose avec sa monture.

L’homme expose le fruit de son travail et de sa connaissance.

L’homme exprime sa culture et son art.

L’homme avoue son bonheur à ceux qui l’entourent.

L’homme libère son intériorité qu’il n’aurait jamais dévoilée sans cela.



La grande dignité qui se dégage de ces hommes authentiques provient de cette intériorité, celle qu'a tuée notre modernité, et lorsqu'elle se pare de l’humilité, le cavalier s’est définitivement vêtu d’une grande noblesse.

Le cavalier s’oublie car il ne fait qu’un avec sa monture et son visage se détend ; alors il baisse les yeux jusqu'à les fermer. 

Le cavalier tient délicatement ses rênes, jusqu’à les caresser, et cette douceur suffit pour que le cheval réponde, parce qu’ils ont déjà chevauché des heures ensemble.


Tous les « jinete » entrent dans le village ; on les a entendus de loin et ils viennent saluer les villageois et leur lancer l’éclat de leur bonheur.


La cabalgata chante des émotions d’autant plus bruyantes que l’homme pudique s’est toujours maintenu dans le silence.


Mais après cette démonstration de force et de douceur à la fois, il faut charmer la population et l’art de la danse entre en scène ; c’est la Marinera, cette danse traditionnelle péruvienne. Si, dans les zones reculées des montagnes, la cumbia pourrait correspondre aux musiques des bals populaires de nos villages, la Marinera serait une valse en plein air : noble, élégante et enjouée. Faite pour courtiser.




La Marinera, à pied ou à cheval, est une danse agile, gracieuse, élégante, libre, gaie et spontanée, montrant tout au long de son déroulement un colloque affectueux dans lequel la dame flirte avec espièglerie, ruse, intelligence et insinuation, exprimant son affection, tandis que le galant masculin accompagne, traque et conquiert sa partenaire.


La Marinera, fierté des Péruviens !






 
 
 
Photo du rédacteur: SANCHEZSANCHEZ

Dernière mise à jour : 16 avr. 2022

La vie met parfois sur votre route des rencontres intéressantes ou, mieux, simplement émouvantes. Tel a été le cas avec Véra Valentinovna-Skripko, que je n'ai malheureusement pas connue puisqu'elle nous a quittés en 2020, mais qui a néanmoins croisé mon chemin, au gré du hasard et des rencontres.


J'ai pu lire la biographie qu'elle avait dictée à l'intention de sa famille et ça a été le coup de coeur, avec un petit clin d'oeil de la vie, comme elle sait si bien le faire : c'est Véra qui aurait réintroduit en Russie le manuscrit interdit de Boris Pasternak, "Docteur Jivago", dont il a été fait plus tard le célèbre film éponyme, l'un de mes films fétiches !


Elle est belle, Véra, sur cette photo... et intérieurement ! Il ne m'en a pas fallu plus pour désirer ardemment publier un livre à partir du simple imprimé agrémenté de photos que l'on m'avait offert !


Elle est restée gaie, Véra, elle qui aimait le chant et rêvait de devenir chanteuse d'opérette, malgré les aléas de la vie, se remémorant ses instants de bonheur ou honorant son malheur, pour en extraire le meilleur. "Le chant du bonheur", une éloge de la vie, une chanson d'amour...


 
 
 
Photo du rédacteur: SANCHEZSANCHEZ

Dernière mise à jour : 28 déc. 2023


Un roman est, plus que la réinvention d'un monde, une source d'informations cachées. C'est ce qui le rend plaisant à écrire ; c'est ce qui permet à l'auteur de se libérer en fuyant des émotions. C'est ce qui en fait aussi une oeuvre égoïste.


Un roman est un jeu de piste, une histoire piégée dans laquelle se mêlent réalité, fiction, leurres et interprétations, celles de l'auteur et celles du lecteur. C'est ce qui force l'intérêt et permet l'évasion.


Un roman est un peu comme une fable : il délivre de l'observation puis une sorte de morale ou conseil à s'approprier. C'est la chute que le lecteur attend impatiemment de découvrir. Cette chute est l'âme du roman et, si cette dernière est de sens profond, elle tiendra du spirituel.


"L'immaculé" décrit apparemment deux mondes : un monde futuriste vers lequel nous cheminons peut-être et un monde classique qui semble déjà en grande partie derrière nous. Mais ces deux mondes n'existent peut-être pas pour le lecteur ; ils ne sont peut-être que cette interprétation de l'auteur, le leurre que j'évoquais plus haut. Au cour de sa lecture, chaque lecteur puisera finalement ce dont il aura le plus besoin.



Il n'y aura qu'un aspect du roman qui ne pourra pas donner lieu à une interprétation personnelle, c'est son âme. Le lecteur qui ne la percevra pas ne pourra apprécier le livre et le refermera disant : "je n'aime pas ce roman".

L'âme de " L'immaculé " pourrait se définir par ces mots de Giono : " Saper la puissance de l'oppression suppose de refuser d'y participer." L'intelligence est de se retirer du mal.







 
 
 

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