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Des hommes et des chevaux de paso : de la cabalgata à la Marinera.

Photo du rédacteur: SANCHEZSANCHEZ

Dernière mise à jour : il y a 4 jours


Il est des pays où, après une semaine de travail,  les hommes se rassemblent à cheval pour parcourir des sentiers puis des rues de villages où la population les attend : c’est la cabalgata !


Il est des heures où les hommes, tout vêtus de blanc et coiffés de « paja », enfourchent des chevaux de paso pour exprimer leur culture et leur art.


Il est des instants où assister à de telles chevauchées pince votre cœur : la beauté des pasos et de leurs harnachements traditionnels, le bonheur des « jinete » qui se fondent avec leur monture, leurs vêtements immaculés et impeccables, le bruit de liberté que sonnent des dizaines de sabots sur le bitume, autant de manifestations qui écrasent la vanité de notre monde moderne et défient sa déliquescence et ses laideurs.



L’homme livre son osmose avec sa monture.

L’homme expose le fruit de son travail et de sa connaissance.

L’homme exprime sa culture et son art.

L’homme avoue son bonheur à ceux qui l’entourent.

L’homme libère son intériorité qu’il n’aurait jamais dévoilée sans cela.



La grande dignité qui se dégage de ces hommes authentiques provient de cette intériorité, celle qu'a tuée notre modernité, et lorsqu'elle se pare de l’humilité, le cavalier s’est définitivement vêtu d’une grande noblesse.

Le cavalier s’oublie car il ne fait qu’un avec sa monture et son visage se détend ; alors il baisse les yeux jusqu'à les fermer. 

Le cavalier tient délicatement ses rênes, jusqu’à les caresser, et cette douceur suffit pour que le cheval réponde, parce qu’ils ont déjà chevauché des heures ensemble.


Tous les « jinete » entrent dans le village ; on les a entendus de loin et ils viennent saluer les villageois et leur lancer l’éclat de leur bonheur.


La cabalgata chante des émotions d’autant plus bruyantes que l’homme pudique s’est toujours maintenu dans le silence.


Mais après cette démonstration de force et de douceur à la fois, il faut charmer la population et l’art de la danse entre en scène ; c’est la Marinera, cette danse traditionnelle péruvienne. Si, dans les zones reculées des montagnes, la cumbia pourrait correspondre aux musiques des bals populaires de nos villages, la Marinera serait une valse en plein air : noble, élégante et enjouée. Faite pour courtiser.




La Marinera, à pied ou à cheval, est une danse agile, gracieuse, élégante, libre, gaie et spontanée, montrant tout au long de son déroulement un colloque affectueux dans lequel la dame flirte avec espièglerie, ruse, intelligence et insinuation, exprimant son affection, tandis que le galant masculin accompagne, traque et conquiert sa partenaire.


La Marinera, fierté des Péruviens !






 
 
 

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